J'aime faire des bolas dans les champs. J'aime vraiment ça. Je veux y retourner. Et y rester. Pour toujours.

   

Fermons nos yeux deux malheureuses secondes. Fermons les et imaginons nous un autre monde. Que les nuages d'aujourd'hui deviennent colorés, que le vent dansant avec mes cheveux me chante une mélodie différente de ses plaintes incessantes. Imaginons ... Juste pour quelques instants. Nous avons le droit de rêver. Nous avons le droit d'y croire. Espérer que la haine d'autrui se transforme en amour, un jour.

    Ouvrons nos yeux. Voyons la réalité en face. Ces gris nuages nous pleurent leur désarroi chaque saison. Le vent se venge de son infortune ; il me gifle et en gêle d'autre, il me hurle sa colère. Le soleil se cache, il a peur, il a honte. Il ne veut plus voir ce spectacle. Le cirque d'un monde qui court à sa perte, déchiré d'incertitudes oh combien certaines.

    Fichtre ! La politique de l'espoir rayonne encore au fond de nos cœurs. Prions pour affaiblir l'avarice des plus forts. Oui, espérons juste encore. La misère de ce monde, qui sait ?, disparaîtra peut-être ...

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Humeur pas vraiment favorable à un grand smile [ I'm so happy .. ♪ ]. C'est de la faute du ras le bol général. Ce ras le bol qui veut pas que ses amies partent juste une petite semaine s'amuser. En fait, elle a peut-être raison, je suis égoïste. Et après ? J'ai bien le droit de l'être si j'en ai envie ... Et oui, j'en ai envie. J'ai envie de vous garder pour moi, rien que pour moi. J'ai envie qu'ils oublient un petit mon frère, aussi. Pas que je l'aime pas, non. Mais j'voudrais qu'ils voient que j'existe encore. J'voudrais qu'ils me serrent dans leurs bras en me disant qu'ils sont fiers de moi. J'voudrais qu'ils m'offrent un petit cadeau pour mes bonnes notes, juste de temps en temps. J'voudrais qu'elle me dise que je suis jolie, et pas que je ressemble à rien. J'voudrais ... Avoir trois ans et t'avoir pour moi toute seule, Maman. J'aimerai bien, tu sais. M'incruster dans ton lit quand j'ai peur. Revivre toutes nos petites aventures de quand j'étais petite. Regarde moi comme avant. Regarde moi et dis toi que je suis encore cette blondinette que tu aimais tant. Peut être qu'alors, tu te souviendras que j'existe ... Enfin, peut être ... Je t'aime, tellement, Maman. Si tu savais comme tu me fais de la peine ... Et ne vas pas me dire que c'est ma crise d'adolescence. C'est toi, juste toi. Tu es .. Méchante. C'est toi l'égoïste de cette histoire, rien que toi. J'attends juste un peu d'amour. Un tout petit peu ...